browser icon
You are using an insecure version of your web browser. Please update your browser!
Using an outdated browser makes your computer unsafe. For a safer, faster, more enjoyable user experience, please update your browser today or try a newer browser.

La Résistance Française

Bonjour Les Clayes sous Bois, mon Amour

Ces quelques lignes de faits vécus aux Clayes sous Bois durant l’occupation jusqu’à la Libération sont dédiées à mes Camarades de la Résistance et à l’histoire de notre ville des Clayes sous Bois.

Je ne prétends pas ici réécrire toute l’histoire de notre groupe de la Résistance aux Clayes sous Bois, mais simplement rectifier les erreurs, omissions, déformations et surtout fausses informations sur la Résistance aux Clayes sous Bois, présentes dans le livre « Les Clayes sous bois» de Madame Madelaine Leveau Frenadez, historienne « discrète et rigoureuse» paru aux éditions Messidor en 1991. 

Août 200S : je viens de recevoir le livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez intitulé « Les Clayes sous bois ». Ce livre m’a été envoyé par ma sœur Angélina qui habite toujours en France. Elle avait ce livre depuis longtemps, mais elle hésitait à me l’envoyer, pensant que certains passages me feraient de la peine.

Après la lecture de l’introduction et du poème de Monsieur René Fontaine, premier adjoint au Maire des Clayes sous Bois, je me réjouis qu’une historienne aborde l’histoire des Clayes. J’ai appris beaucoup de choses sur ce petit village où, Odette, mon épouse et moi, avons passé notre jeunesse, et qu’aujourd’hui encore nous appelons « chez nous ».

Mais lorsque je suis arrivé aux pages 112 à 121, que j’ai relues plusieurs fois avec attention, j’ai été très désappointé et profondément choqué.

Par où commencer?

D’abord, il faut comprendre que la Résistance était principalement et avant tout un état d’esprit: cela ne s’achète pas en boite ou en bouteille chez l’épicier du coin, cela se vit.

Pour notre petit groupe, la Résistance n’a pas commencé au moment où nous avons rejoint l’OCM (Organisation Civile et Militaire de France) en 1942. Bien avant cela, nous étions déjà un groupe de jeunes soutenus par notre idéalisme développé par notre mouvement de la jeunesse ouvrière chrétienne où nous avions développé une grande amitié fraternelle, qui nous a permis de nous forger un profond esprit de corps. La résistance à l’occupation a été pour nous une réaction tout à fait naturelle.

Non seulement nous n’avions aucun objectif politique, mais nous détestions la politique (pour moi, c’est encore le cas aujourd’hui). Nous pensions bien naïvement que la Libération serait une si grande joie que tous les citoyens seraient heureux d’être libérés de la tyrannie du nazisme.

Pour plus de clarté, je vais diviser l’histoire de notre mouvement de Résistance aux Clayes sous bois en quatre étapes:

1. 1941 : Un groupe de jeunes idéalistes refusant la défaite.

2. 1942 : contact avec une organisation nationale: OCM (Organisation Civiles et Militaire de France)

3. Août 1944 : la Libération et assimilation de notre groupe aux Forces Françaises de l’intérieurLibres (FFI)

4. Septembre 1944 : engagement volontaire d’une grande partie des FFI dans l’armée française.

Après avoir lu les pages 112 à 121, je ne peux pas garder le silence face à ces omissions et à ces contre vérités que je considère comme de véritables insultes, car cela touche en moi ce que j’ai de plus cher dans mon cœur: mes camarades et amis de la Résistance des Clayes sous Bois.

S’il Y a mille et une façons de dire un mensonge, il n’y a qu’une seule façon de dire la vérité.

Pour moi-même et tout notre groupe de résistants, la Résistance n’avait pas de couleur politique, elle n’était ni de droite, ni de gauche: le seul objectif c’était la victoire contre l’occupation et la tyrannie de la gestapo et du nazisme. Hélas, dès la lecture des premières lignes de ces pages, je me suis trouvé enveloppé d’opinions politiques personnelles de l’historienne, et senti baigné dans des couleurs et opinions politiques de gauche, de droite, d’extrême droite. Quelle douche froide! Rien de neuf, toute dictature d’hier ou d’aujourd’hui, ont employé ou emploie cette même méthode: vous dépeindre une personne ou un groupe de personnes d’une couleur, d’un aspect physique ou moral pour les déshumaniser, qu’ils n’aient plus rien d’humains et aussitôt cela vous donne le droit de les martyriser, de les tuer physiquement ou moralement. C’est ce que faisaient les nazis et la gestapo durant l’occupation dans les camps d’extermination. De même en Russie sous Staline où l’on vous proclamait « bourgeois contre révolutionnaire» et vous vous retrouviez avec un aller-simple gratuit pour la Sibérie. Le plus triste et le plus malheureux, c’est que cela existe encore aujourd’hui dans le monde.

Citation du livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez, page 113 :

Au cours de l’année 1942, les forces de la Résistance dessinent leurs contours, affirment leur appartenance idéologique et marquent leurs différences. Selon leurs dirigeants et leurs alliances (présentes ou anciennes) politiques, les mouvements résistants orientent leurs initiatives

Ceci ne concerne absolument pas la Résistance aux Clayes. Dans notre petit groupe, du commencement à la fin de nos activités, nous n’avions aucun objectif politique ou idéologique. Cela n’a jamais été dans nos pensées ou dans nos actions. Ce que Madame Madelaine Leveau Fernandez veut ignorer, c’est qu’à l’origine, nous étions de jeunes chrétiens. Elle mélange le plan national avec ce qui se passait dans notre village où seul notre groupe était en activité pendant l’occupation.

Citation du livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez, page 114 :

Au début de 1942, l’OCM n’est encore qu’un petit groupe où se côtoient militaires de réserve, hautsfonctionnaires et milieux d’affaires comme Maxime Blocq-Mascart ( lié avantla guerre auxmilieuxde droite, ilestun desfondateurs de l’OCM…)

Quelle bonne nouvelle!

Je n’ai connu “existence de Maxime Blocq-Mascart qu’après avoir lu les carnets de Madame Madelaine Leveau Fernandez. J’ai été très heureux d’apprendre que l’O.C.M comptait parmi ses membres des hauts fonctionnaires, des hommes d’affaires et d’anciens militaires qui avaient eu le courage d’offrir leurs connaissances et leur expérience et même leur vie au service de la Patrie. Madame Madelaine Leveau Fernandez, réjouissez vous avec moi, car nous leurs devons un peu de notre liberté.

De même, elle continue page 114 :

En Novembre 1942, une section de l’a.c.M. s’organise aux Clayes sous Bois avec Robert Fallot, Robert et Ellie Massa, Michel Gourdon etSanté Céolin . Leur contact est à Saint­Cyr etsefait appeler Frédo

Là encore, Madame Madelaine Leveau Fernandez essaye d’embrouiller le lecteur et minimise le courage, la ténacité et le dévouement de ces jeunes résistants (à ce moment là, nous avions entre 17 et 19 ans) qu’elle ne semble pas reconnaitre ou tout simplement veut l’ignorer. Ainsi, elle n’a pas mentionné le nom d’André Ferré qui était mon sous-chef de section (ce titre est apparu lors de notre assimilation avec l’O.C.M, mais malgré ces titres, nous nous considérions tous au même niveau de « Résistant »). André Ferré avait un rôle extrêmement important bien qu’effacé: pour des raisons de sécurité, il était la seule personne du groupe que je tenais informé de mes contacts à Versailles (cela n’enlève rien à la valeur et à l’absolue confiance que j’avais pour le reste de mes camarades, loin de là, le seul objectif était l’impérieuse nécessité de cloisonner, pour des raisons de sécurité). Son rôle était de rester le plus possible dans l’ombre, de rester« dormant », comme l’on disait dans la Résistance, pour, dans le cas de mon arrestation, prendre la relève permettre ainsi à notre groupe de résistants de survivre et de continuer ses activités. Tous nous comprenions que notre mission avait plus de valeur que nos vies.

Revenons à l’ignorance d’André Ferré, représailles contre son père, Jules Ferré peut être? Ici encore, ignorance ou manipulation des faits? Jules Ferré a été la personne qui nous a fourni les drapeaux que nous avions attachés aux poteaux électriques des Clayes, et les poudres rouge et bleue dont nous avons badigeonné les poteaux indicateurs routiers aux Clayes et à Villepreux. Il savait très bien ce que nous planifions avec ce matériel pour le 14 Juillet! Bien sûr, le lendemain matin, lorsque l’armée d’occupation est allée à la mairie pour qu’il nettoie tout cela, il les assura de sa surprise. A cette époque, un autre copain des Clayes avait rejoint notre groupe: Léon Guilhermier dont je reparlerai un peu plus tard.

« Frédo » a été mon premier contact avec une organisation de Résistance nationale; à ce moment là, je ne connaissais pas le nom de l’organisation. C’est seulement après 10 à 15 jours que « Frédo » m’introduit auprès de « Jean-Pierre» en me disant que« Jean-Pierre» serait mon chef de groupe. Après cela, les seuls contacts que j’ai eu avec « Frédo » ont eu lieu qu’après la Libération, bien que je sache qu’il était très actif à la direction de l’O.C.M de Versailles.

«Jean-Pierre» m’expliqua que nous appartenions au mouvement de Résistance O.C.M, nom que je n’avais jamais entendu. ” me donna aussi mon numéro de résistance: 2.B qui serait aussi le nom de notre groupe. Nous étions jumelés avec un groupe de Versailles connu sous le nom de 2.A.

Mon contact avec l’O.C.M s’est fait par hasard: durant mon travail à la gare de triage des Matelots. Les marchandises destinées à la population civile étaient triées à la gare des Matelots. Nous avions une attention particulière aux mouvements de troupes de l’occupant et aux wagons destinés à l’armée allemande, afin de recueillir des renseignements ou préparer un sabotage. Un copain de boulot devant avoir remarqué certains de mes actes, me pris à part et, de but en blanc, me demanda si je serai intéressé pour rejoindre un groupe de la Résistance. A ce moment là, j’aurai rejoins n’importe quelle organisation nationale de Résistance, mon seul désir étant d’être plus efficace et de coordonner nos efforts contre l’occupant. C’est seulement après plusieurs réunions avec lui que« Jean-Pierre» m’expliqua les principes et l’importance du cloisonnage pour la sécurité du groupe et de la section. Je reconnus combien la philosophie de l’O.C.M correspondait à ce que nous tous cherchions: profiter de toute opportunité pour mettre à mal l’effort de guerre de l’occupant, mais en même temps, il était important d’éviter ou de minimiser toute action qui pourrait être prétexte à représailles contre la population française. « Jean-Pierre» insistait sur ce point: tuer un soldat allemand et avoir une cinquantaine ou plus de Français fusillés en représailles n’avait aucun impact sur l’effort de guerre de l’occupant, mais causait une terrible et inutile souffrance à notre population. C’est sur les conseils de « Jean-Pierre» qu’en 1943, j’ai demandé ma mutation pour la gare de triage de Trappes, où les opportunités de renseignements et de sabotages étaient plus grandes.

Citation du livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez 1 page 114 :

En mai 1943, la section OCM des Clayes participa à l’enlèvement de deux agents de la Gestapo qui seront exécutés à la pièce d’eau des Suisses à Versailles. La même section distribuera environ quarante-cinq cartes d’identité et quarante jeux de cartes d’alimentation par mois -grâce à l’aide efficace du secrétaire de mairie, Louis Anthore­aidera de jeunes réfractaires au STO à se cacher et à se déplacer, etc..

L’enlèvement des agents de la gestapo était une action de l’O.C.M de Versailles. Notre participation consistait en la surveillance du carrefour Saint Cyr, les Clayes, Trappes.

Ensuite, avant d’aborder le sujet des jeunes réfractaires au STO, il est important de parler de ces jeunes des Clayes sous Bois complètement ignorés par Madame Madelaine Leveau Fernandez.

Il est tragique d’avoir oublié la famille Corre. Joseph Corre et je crois, son neveu ou cousin Charles Le Del, deux jeunes garçons de nos âges. A la débâcle, ils sont partis en Bretagne où ils avaient de la famille, puis ils ont rejoint l’Angleterre sur un vieux bateau, et en Juin, la division Leclerc puis ont participé à toutes les batailles de la division, commençant par l’Afrique, puis la France et en terminant en Allemagne. Il y aurait tant de choses à dire sur ces deux jeunes courageux patriotes. Malheureusement, je n’ai pas eu le plaisir de parler avec eux, et de mieux les connaître.

De même, comment ignorer l’histoire de Léon Guilhermier et Pierre Templier, qui en 1942 voulaient rejoindre les forces françaises libres en Angleterre. Ils étaient déjà à la frontière espagnole quand la gestapo les fit prisonniers. Ils se retrouvèrent emprisonnés quelques temps à Bordeaux, puis ils furent embarqués avec d’autres prisonniers dans un train à destination d’un camp de concentration en Allemagne. Ils étaient entassés dans ces tristes wagons en bois de la première guerre, où il était inscrit: « 8 chevaux ou 40 hommes» ; Léon me disait qu’ils étaient bien plus que 40. Sous l’initiative d’un prisonnier ( qui était capitaine de l’armée polonaise et qui en était à sa deuxième évasion) ils arrachèrent une planche de wagon, et depuis le marchepied, sautèrent du train en marche. Quand ce fut leur tour, le train entrait dans la gare de Malsé. C’était la nuit. Ils eurent beaucoup de chance: rien de cassé, mais les bras bien égratignés par le mâchefer du quai. Dans la nuit, ils se dirigèrent tous les deux vers le village où ils se cachèrent dans le clocher de l’église. Le Curé du village les trouva le matin, les conduisit chez des cultivateurs qui les hébergèrent quelques temps. Puis ils retournèrent aux Clayes. Je ne me souviens plus où s’est caché Pierre Templier. Léon, lui, fut conduit par Monsieur l’Abbé Juille auprès de Mademoiselle Maurice du petit château, où il fut caché pendant un certain temps. Se sentant oublié par l’occupant, Léon sorti de sa cachette et rejoint notre groupe de l’O.C.M, puis les FFI à Herblay. Quant à Pierre Templier, il a rejoint les FFI quand nous avons fait appel à la population des Clayes à la libération en 1944, et était avec nous à Herblay.

Il faut aussi parler de tous ces Clétiens qui sont restés aux Clayes durant la débâcle, et qui ont aidé les réfugiés de passage, ont hébergé ceux qui ne pouvaient aller plus loin. Ces Clétiens avaient formé un petit groupe, et dirigeaient les réfugiés vers des familles qui se proposaient de les héberger. L’un d’eux était Monsieur Mazar Marceau, que je ne connaissais pas à cette époque, mais qui quelques années plus tard devint mon beau-père. Comme la plupart des commerçants étaient partis durant l’exode, ce petit groupe organisa la réouverture de la boulangerie et de la boucherie, et la population partagea ainsi le peu de nourriture qui restait. Et combien d’autres exemples d’aides et services entre voisins et envers toute personne dans le besoin. Spontanément, les Clétiens partageaient leurs ressources et se soutenaient moralement. C’est dans ces temps difficiles que l’on voit le caractère d’une nation, et les Clétiens ont été à la hauteur de leur tâche. Cela aurait pu être un excellent sujet de recherches de témoignages sur notre village, mais apparemment Madame Madelaine Leveau-Fernandez n’a pas chercher dans cette direction.

Revenons aux jeunes réfractaires au STO.

Trois copains des Clayes que j’ai connus, ont reçu l’ordre de marche pour être envoyés travailler en Allemagne pour participer à leur effort de guerre. Robert Massa et Michel Gourdon, qui faisaient partie dès le début de notre petit groupe de résistants, ignorèrent cet ordre et sont restés chez eux aux Clayes, ne sortant qu’un peu la nuit. Leur action non seulement les mettait en danger, mais aussi toute leur famille. C’était la pratique de la gestapo de martyriser aussi les familles pour terroriser la population.

Un autre camarade d’école, Jean Carrillon a choisi de suivre l’ordre, il s’est rendu au rendez-vous et s’est retrouvé à Berlin où malheureusement il périt au cours d’un bombardement.

Citation du livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez, page 115 :

Enfin, un important réseau de renseignements -au niveau local-est mis sur pied. 11 concerne le trafic sur la ligne de Chartres, les points de chute des bombardements de Trappes et Sainr-Cyr, les passages de colis al/emands en gare de Versailles-Matel/ots… Ces renseignements sont portés à la permanence par liaison radio toutes les quarante huit heures. Robert Fal/ot assure cette liaison qui posait parfois de sérieux problèmes. 11 doit, un jour, émettre de l’église des Clayes avec la complicité de son curé, l’abbé Raymond Juille.

Une suite de faits plus ou moins complets, sans ordre chronologique, qui semble bien bénins à Madame Madelaine Leveau Fernandez, et pourtant, chaque action journalière pouvait coûter le martyre des tortures des interrogatoires et la mort de ces jeunes résistants et de leur famille. Sur les deux radios que nous avions, une seule très moderne a servi. Elles étaient cachées dans l’église Saint Martin des Clayes avec l’accord et le soutien enthousiasme de Monsieur l’Abbé Raymond Juille, mais avec la condition qu’il n’y ait jamais d’armes dans l’église. Les radios étaient cachées derrière l’autel de la Sainte Vierge: c’étaibun vieil autel en bois, et après avoir enlevé quelques clous, nous pouvions faire pivoter l’autel derrière lequel les deux radios pouvaient loger. Notre section O.C.M était responsable de ces radios. Les émissions avec l’Angleterre étaient réalisées par deux membres de l’O.C.M de Versailles: « Jean-Pierre» et un autre que j’appelais « l’écossais ». Le lecteur peut se demander pourquoi je ne connaissais pas son nom. La beauté de la Résistance: si l’on connaissait un membre de la Résistance, celui qui était avec lui était accepté sans aucune question comme résistant. Connaitre juste ce que vous avez à connaitre pour votre mission était vital pour minimiser les dégâts au cas où vous deviendriez involontairement un client de la Gestapo. « L’écossais» était rouquin et parlait l’anglais. Les émissions étaient faites en morse, et bien sûr, codées. Elles ne duraient jamais plus de cinq minutes, montre en main, toujours dans les champs, et à différents endroits, et toujours à des jours et des heures différents. Les renseignements et autres informations étaient recueillis à Versailles par ce qu’on appelait dans la Résistance, la « boite postale ».

Je voudrais mentionner ici un fait que j’ai connu bien après la victoire. Les services anglais du renseignement, le M 5 avaient une école spéciale pour un entrainement permanent d’opérateurs radio, car leurs statistiques leur révélaient que la durée de vie moyenne d’un opérateur radio était de six mois…

En Août 1944, notre groupe a.c.M de Versailles a perdu pratiquement tous ses dirigeants ramassés par la Gestapo, entre autres « Jean-Pierre» et son épouse, « l’écossais »et son épouse qui était enceinte. Les deux jeunes femmes ont été les seules à survivre au milieu de ces souffrances et de la mort, et comme par miracle, la jeune maman est revenue avec sa petite fille née dans le camp. Une prisonnière polonaise qui était infirmière a fait l’accouchement, et le bébé et la jeune maman ont été nettoyés avec le « café» qu’avaient gardé les prisonnières quelques jours avant. Le reste des chefs de section a.c.M se sont regroupés et notre seule et unique réunion a eu lieu à Plaisirs, dans une maison privée, un peu avant la gare, à droite. Nous avions choisi un nouveau dirigeant, qui fut abattu chez lui à Noisy le Roi par les Allemands une huitaine de jours après.

Citation du livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez, page 115/116 :

A coté de la section O.C.Mfonctionne un Comité local de Résistance, dirigé par M Kofler et M. Emile André (qui sera conseillé municipal, adjoint au maire, à la Libération). Il comprend une quinzaine de personnes dont Monsieur Paul Dufaut, rédacteur d’un journal clandestin quefait circuler le Comité local de Résistance. Complètement dans l’ombre, nous ignorons l’essentiel de son activité si ce n’est la distribution de trocts et de renseignements fournis aux Américains sur l’emplacement des canons et des occupants dans la localité.

Absolument faux, totalement faux, honteusement faux.

Ce Comité se forme bien, mais bien après la libération des Clayes, et que les FFI ont sécurisé la mairie depuis plusieurs jours. Nous avions déjà aménagé une pièce du coté de l’école des filles en armurerie avec un armement que Robert Fallo et moi -même avions récupéré au fort de Bois d’Arcy après que les Allemands l’ont abandonné. Ces courageux ultra patriotes à retardement étaient eux encore barricadés au plus profond de leur cave, tremblants et gémissants, se lamentant en se demandant quand il n’y aurait plus de danger pour eux, pour pouvoir sortir glorieux et triomphant, tout enveloppés du drapeau tricolore.

Ces Messieurs apparurent après que les FFI regroupées aux Clayes, partirent en mission à Herblay, laissant ainsi la mairie vide.

Journal clandestin et tracs: jamais vu ou entendu parler, mais cela ne veut pas dire qu’il n’yen avait pas, seulement leur circulation, s’il yen avait une, devait être très limitée.

Citation du livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez , page 116 :

Peu avant la Libération, des tentatives de contacts sont entreprises entre les deux organisations. Mais les conflits idéologiques -l’O.C.M étant, rappelons-le, le mouvement résistant le plus orient é vers la droite -empêchent la fusion.

Absolument faux, totalement faux, honteusement faux.

Encore une fois, nous n’avons jamais pensé mélanger la Résistance avec la politique. Mais le fait capital qui contredit ce qu’écrit Madame Madelaine Leveau Fernandez, c’est qu’aux Clayes sous Bois il n’existait qu’une seule organisation de Résistance durant l’occupation: l’O.C.M. Comment en toute conscience peut-on inventer de telles choses?

En fait, peu avant la Libération, les instructions que j’avais reçues de « Jean-Pierre» étaient de voir s’il n’y avait pas d’autre groupe de résistants aux Clayes, et si oui, d’essayer de les contacter pour qu’ensemble nous organisions la sécurité au service de la commune. Aussi, peu avant la libération, j’ai contacté Mr André Marty que je connaissais et qui était le chef de la cellule communiste des Clayes. Très aimablement il nous a reçus chez lui un soir, un peu avant la tombée de la nuit, Robert Fallo et moi. Il habitait le lotissement de l’autre coté du chemin de fer, à l’est du deuxième passage à niveau. A coté de lui était assis un autre monsieur. Nous leur avons expliqué que nous étions membres d’un groupe de résistants et que nous cherchions s’il en existait un autre aux Clayes pour coordonner nos efforts. Mr André Marty et son ami nous ont répondu qu’ils n’en connaissaient aucun. J’étais très content qu’on puisse avoir avec Mr André Marty et son ami, une discussion d’homme à homme, sans aucune arrière pensée idéologique. Néanmoins, Robert et moi-même étions un peu surpris car le groupe « Franc-tireur et partisan» était très actif sur le plan national après que l’Allemagne a annulé le pacte de non agression qu’elle avait conclue avec la Russie en l’envahissant. Cependant, je dois reconnaitre que si j’avais été contacté par Mr André Marty pour la même raison, j’aurai probablement répondu la même chose, ne voulant pas mettre mon groupe en danger. Mais la grande différence, c’est qu’à la Libération, notre groupe les aurait rejoints avec enthousiasme 1 Or, à la Libération, quand notre groupe O.C.M a sécurisé la mairie, et après avoir joint les FFI, nous avons appelé la population des Clayes à nous rejoindre: AUCUNE AUTRE ORGANISATION DE RESISTANCE NE S’EST MANIFESTEE ET NE S’EST JOINTE A NOUS!

Par contre, un grand nombre de jeunes des Clayes ont rejoint les FFI, entre autre André Biret que je connaissais comme membre du parti communiste aux Clayes ( il était en charge de la propagande de la cellule communiste des Clayes). La logique voulait que toute tendance politique ou idéologique devait être représentée, bien que cela n’avait jamais traversé nos pensées. Là encore, je ne sais pas comment faire pour que Madame Madelaine Lecaux Fernandez comprenne cela: l’atmosphère d’idéalisme dans laquelle baignaient les résistants. Cela a été une merveilleuse période de notre vie où nous mettions notre vie en jeu avec enthousiasme, jour et nuit, dans le seul but de libérer la France (conscients des tortures que nous risquions avant de mourir si nous étions pris). Ceci ne peut être compris que par ceux qui l’on vécu. Voici une preuve concrète que mes actions n’ont jamais été influencées par l’idéologie: quand nous sommes allés à Herblay, j’ai mis André Biret responsable d’un groupe FFI. Je suis du reste très étonné que notre historienne, Madame Madelaine Leveau Fernandez n’ait pas parlé d’André Biret : il a reçu aux Clayes en février 1947 la médaille de la Libération. Ce fut une grande ‘cérémonie : officiers de l’armée française en grand uniforme, les officiers de la police de Saint Cyr (cela ne s’était jamais vu) et le conseil municipal. On avait dressé une estrade à l’extérieur de la mairie, face à l’école des garçons. Ce jour là, quand j’ai demandé à André Biret où il avait accompli son action de résistance, deux policiers de Saint Cyr m’ont attrapé par les bras, un de chaque coté, et un civil me tabassa et ils étaient près à me mettre dans le fourgon lorsque Mr Marty s’approcha d’eux et leur parla. Ils me relâchèrent et Mr Marty me dit d’un ton très paternel: « Santé, il vaut mieux que tu rentres chez toi… » Chose que j’ai faite, accompagné de mes deux yeux au beurre noir.

Une autre anecdote en passant.

Quelques jours après que les FFI ont sécurisé la mairie, André Ferré qui était en charge de la mairie ( nous faisions des roulements: les trois huit) arriva en trompe un soir chez mes parents: des personnes voulaient couper les cheveux de certaines femmes des Clayes et il était venu chercher « mes ordres ». Avec sa spontanéité, André me dit qu’il n’était pas d’accord. Bien sûr, je pensais comme lui: c’était simplement un acte de vengeance qui ne pouvait pas aider à la l’harmonie et à la paix dans notre village. L’examen de conscience de ces personnes devait suffire pour leur punition, d’autant plus qu’elles n’étaient pas nombreuses: deux réfugiées aux Clayes qui travaillaient à Versailles, qui, à ce moment là, avaient toutes les deux disparues!

Puisque je suis dans les anecdotes, je me permets d’en raconter une très personnelle. En 1947, fin août ou début septembre, mon épouse Odette, après la naissance de notre fille Monique, a fait une dépression. Cela a été très pénible pour moi, mais grâce à ma foi et au soutien de nos amis et des gens de notre village avec leur amitié et leur encouragement, cette épreuve a été surmontée. Et je dois dire ici que ce qui me touchait le plus, c’était la grande sympathie que les femmes du parti communiste me témoignaient au hasard de nos rencontres dans le village, et en particulier une personne qui habitait rue du Parc, presqu’en face de la rue de notre maire en ce temps là, Madame Celerier.

Tout cela pour dire que notre historienne, Madame Madelaine Leveau Fernandez , est passée complètement à coté de cet aspect amical et sympathique des Clayes sous Bois que j’ai connu: nous avions nos convictions, mais nous restions toujours agréables.

Le Lieutenant Narwin N. Vinson (p 116 et117du livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez).

Le lieutenant Narwin N Wilson pilotait un avion de chasse à grand rayon d’action, qui vers la fin de la guerre faisait office de bombardier léger, connu par l’aviation américaine sous le nom P38. Ce P38 étai fabriqué par la compagnie Lookeed, et nous l’appelions le « 2 queues» à cause de la forme particulière de son fuselage. Mr Guerin trouva le lieutenant dans des W.c. extérieurs d’une maison. Dans la soirée, il alerta la Résistance O.C.M des Clayes. Le lendemain matin de bonne heure, André Ferré et moi transportions le blessé, dans une chambre au premier étage de la maison vide (les propriétaires s’étaient réfugiés ailleurs car la maison était juste à coté du pont de chemin de fer). Nous lui avons donné les premiers soins. Dans l’après midi, j’ai conduit Mr Valiquet auprès du blessé, et par son expérience de pharmacien et son matériel a pu faire beaucoup mieux. On ne dira jamais assez le courage de Madame Fallot. Cette petite femme avait un cœur d’or et des nerfs d’acier. Le soir, elle conduisit le cabriolet tiré par un cheval où était caché le lieutenant. Robert Fallot et moi, l’escortions à vélo, Robert derrière et moi devant, et nous l’emmenions chez Mr Valiquet. En route nous croisâmes deux camions de soldats allemands qui nous firent signe de nous arrêter. Comme j’étais le premier, je me dirigeai vers eux: ils étaient perdus et cherchaient le chemin de Neauffle le Château. Je montai sur le marche-pied du premier camion et commença à leur expliquer le chemin, très lentement. Pendant ce temps là, Madame Fallot, le lieutenant et Robert passèrent « tranquillement» sans tourner la tête: les Allemands n’ayant pas réalisé qu’on était ensemble! Je pense toujours au courage et à la force de caractère de ce jeune pilote ( il avait deux ans de plus que moi ), presque impossible à imaginer: pas une plainte, pas un gémissement alors que nous le transportions pour le monter au premier étage, puis le redescendre et ensuite accroupi, balloté de droite à gauche au cours de son transport des plus rudimentaire: imaginez un grand blessé ( il était aussi grand par la taille) au fond d’un cabriolet avec des roues en bois, tiré par un cheval sur des routes caillouteuses. Il paraissait inquiet, son souci principal était de ne pas être fait prisonnier par les Allemands. Mr l’Abbé Juille l’a vite rassuré, le docteur Lion, en prenant des risques, l’a soigné du mieux qu’il pouvait, nous disant que dans son cas, les dix premiers jours seraient critiques. Il ne faut pas oublier la famille Damberthoumieu qui spontanément et en prenant beaucoup de risques, l’a non seulement hébergé, soigné et soutenu affectivement jour et nuit. Pour Madame Damberthoumieu et sa fille, une jeune fille de 18-20 ans, c’était pour eux une mission d’amour: ils l’entouraient de soins et d’affection comme s’II avait été leur fils ou son frère (JI faut savoir que leur fils et frère avait été porté disparu tout au début de la guerre: alors qu’il revenait d’une mission d’éclaireur avec ses camarades, ils traversaient un lac gelé. Les Allemands les ayant repérés les ont bombardés pour casser la glace. Ils n’ont jamais été retrouvés). Ici encore on voit le dévouement de simple personne, qui sans hésitation ou recherche de récompense ou gloire, mette leur propre vie au service des autres. C’est cela l’esprit de la Résistance, vous pouvez voir ces héros tout au long de cette histoire. A la mort du lieutenant Narwin N Wilson, c’était plus que du chagrin. Pour tous ceux qui l’on connu, il était un exemple de courage, d’endurance et de bonté et nous n’oublions pas que nous lui devons une part de notre liberté. Il est possible que cinq ou six ans avant, probablement il ne savait même pas qu’il y avait un pays qui s’appelait « France ». Pour moi, cela a été une grande désolation; Je voyais déjà toute la joie de sa mère, de son père, de ses frères et sœurs, et peut être de sa fiancée à l’annonce de son retour. Cela a été et est toujours la plus grande déception de ma vie.

Photo of the IIF

Photo page 118 du livre de Madame Madelaine Leveau Fernandez

Cette photo a été prise au coin du domaine Creusatier. On y voit une partie du groupe FFI au retour de notre mission à Herblay. Ce groupe représente à peu prêt la moitié de notre effectif (le petit camion qui nous transportait devait faire deux voyages). On peut voir sur le bras gauche le brassard des FFI qui m’avait été fournis par Versailles. Ce brassard devait en principe nous permettre d’être reconnu comme soldat de l’armée française et nous accorder ainsi les droits et protection prévus par les accords de Genève, mais l’armée allemande ne le voyait pas de cette façon et traitait les FFI comme des francs tireurs à fusiller sur place. A noter que les fusils et la mitrailleuse étaient des armes de l’armée allemande. Robert Fallot et moi avions choisi cet armement pour la facilité à se procurer des munitions

Citation du livre de Madame Madelaine Lecaux Fernandez , page 118 :

La France libérée, le nouveau conseil municipal s’installe et, le 28 août 1944, le Comité local de Libération prend la place de la délégation spéciale. Le comité est composé de M. Dufaut, Mme Marquel, MM. Bouchard, Méquin, Tassez, Vaquet, Guérin, Gros et André. A l’unanimité, le comité décide que M. Dufaut, président du Comité local de Libération des « Clayes », exercera les fonctions de maire.

Ici encore on joue avec les mots et les dates: oui, ces Messieurs ont profité de la place laissée libre par le départ des FFI en mission à Herblay, mais bien après les 28 Août, puisque ce départ pour Herblay a eu lieu début septembre!

Ces Messieurs se sont donné des noms ronflants et se sont appropriés la direction de la commune bien après la fin du mois d’août. Aucun de ces Messieurs n’a appartenu à la Résistance durant l’occupation, la seule résistance qu’ils ont pratiquée était la résistance à prendre des risques. Comment peut-on avoir si peu d’honneur: des hommes prennent tous les risques et d’autres s’ornent de lauriers.

Citation du livre de Madame Madelaine Lecaux Fernandez , page 119 :

En novembre 1944, la préfecture ordonne la réintégration dans les municipalités des membres élus en 1936 et démis en 1939. La circulaire demande d’une part” de tenir compte des vœux de la Résistance et de la situation née de la Libération” et, d’autre part, d’épurer” tout membre d’une municipalité dont l’attitude au cours de l’occupation est restée trop passive et qui, étant donné ses responsabilités dans la commune a ainsi favorisé les dessins de l’ennemi ou de l’usurpateur

Beaucoup de politique partisane qui concerne plus ou moins le village des Clayes, mais absolument pas la Résistance aux Clayes. Madame Madelaine Leveau-Fernandez continue:

Page 119 : A cet égard, la déclaration du Comité local de Libération est claire: ” (…) aucun des anciens conseillers municipaux que l’on nous ordonne de réintégrer n’a fait œuvre de résistance, sachant sciemment que le comité résistant existait, ils ne sont venus à nous, il y avait même parmi eux sinon des neutres mais des collaboroteurs fervents

En connaissance, le conseil municipal des Clayes considérant que si l’on nous a acceptés pour la Résistance, on doit nous maintenir à l’heure actuelle, sans adjonction de personnalités qui ont gardé une attitude d’attente

Encore une fois, ces Messieurs se présentent comme Résistants quand la bataille est finie et en parlant de personnalités qui ont gardé une attitude d’attente, ces Messieurs se définissent eux-mêmes, je ne peux pas mieux les décrire.

En lisant les écrits de Madame Madelaine Leveau-Fernandez, historienne « rigoureuse et discrète », je constate qu’elle a eu en sa possession des documents et informations sur la Résistance aux Clayes sous Bois, et qu’elle a choisi « rigoureusement et discrètement» d’épurer, de censurer, de déformer ou tout simplement d’ignorer suivant ses besoins idéologiques personnelles ou de ceux qui ont payé pour ses services.

Quand je parle de personnes appartenant au parti communiste, ce n’est absolument pas péjoratif ou d’une manière discriminatoire, mais simplement pour montrer que pour nous, notre groupe et moi­ même, à aucun moment, l’idéologie n’est entrée en ligne de compte dans nos activités de résistant.

En résumé, aucun des membres de l’O.C.M. ou des F.F.I n’a jamais eu l’intention d’entrer en politique. Nous étions simplement de jeunes idéalistes, avec comme seuls désirs la fin de l’occupation, la victoire et la paix.

JI est tout à fait humain que le groupe politique le mieux organisé ait profité du vide laissé par la Libération pour prendre la commune en charge. Personnellement je ne vois rien de mal à cela, loin de là, et je pense même que nous devons à ces Messieurs, de la reconnaissance pour leurs services.

Mais je suis indigné quand ces Messieurs s’autoproclament ce qu’ils n’ont jamais été: des Résistants!

Madame Madelaine Leveau-Fernandez, vous nous avez démontré que vous étiez capable de faire des recherches historiques sérieuses. Alors pourquoi avez-vous choisi d’ignorer et de marginaliser, non seulement ces jeunes de la Résistance, mais tous les Clétiens durant l’occupation. L’avez-vous fait de votre propre chef, ou cela correspondait-il à votre contrat? L’un ou l’autre, c’est bien affligeant, terriblement affligeant.

Je n’ai aucun plaisir à vous dire ceci.

Madame Madelaine Leveau-Fernandez, mais comment pouvez vous vous regarder dans un miroir sans rougir de honte?

Quant à moi, Madame, pour respecter le lecteur, je me retiens d’exprimer ce que je ressens à la lecture de vos écrits sur la Résistance aux Clayes.

Je me permets d’ajouter quelques lignes au poème de Mr René Fontaine, premier adjoint au maire des Clayes sous Bois:

Il était une fois de jeunes idéalistes qui ne voulaient pas accepter la défaite,

il était une fois de super patriotes à retardement qui se glorifiaient des sacrifices des autres,

il était une fois des personnes qui ne connaissaient que la haine personne ne leur appris à aimer,

il était une fois ceux qui ont forgé l’histoire et ceux qui falsifie l’histoire

Je veux exprimer ici, à tous mes camarades et Amis des Clayes sous Bois, combien ils sont toujours dans mes pensées et prières. Le trop peu de temps que j’ai passé avec vous a été le meilleur moment de ma vie, que le Seigneur vous bénisse tous ainsi que votre famille.

Votre copain de la Résistance, Santé Céolin

Je joins:

P.S. André Ferré et moi avions laissé dans les archives de la mairie des Clayes les documents suivants:

  1. Ordre de mission n° 101 (?) du 28 août 1944
  2. Ordre de réquisition pour une voiture en date du 28 août 1944
  3. Appel à la population des Clayes à rejoindre les FFI en date du 29 août 1944
  4. Liste des effectifs des FFI.

Ces documents sont-ils toujours à la mairie des Clayes sous Bois?